Histoire du village

Visiteurs qui traversez MASLIVES arrêtez-vous quelques instants pour prendre connaissance d’un peu de l’histoire de la commune.

MASLIVES est un mot probablement d’origine gauloise, à rapprocher du village voisin Montlivault camp (gaulois ou romain) surplombant la Loire.

À partir du IXème siècle, l’idée s’impose qu’à tout lieu de culte doit correspondre une aire de prélèvement de la dîme (La dîme ou dime ou décime est une contribution financière d’environ 10 %, versée en nature ou en espèces, à une institution civile ou religieuse).

Au XVème siècle, MASLIVES dépendait de la paroisse de Saint Dyé sur Loire et avait une chapelle dédiée à Saint Martin, construite par ses habitants afin de disposer d’un lieu pour venir prier. Elle était de construction très modeste, quatre murs en terre, sans lambris au plafond, sans plancher et avec un autel très simple adossé au pignon du levant et sans tabernacle.

En 1654, les habitants des hameaux de Malives, Boisse, l’Escuelle, Boismasson et métairie l’Ormetrou adressent leurs remontrances à Louis, Roi de France et de Navarre.

Ces hameaux étant fort éloignés de Saint Dyé sur Loire et les chemins presque inaccessibles surtout en hiver, les collecteurs de la paroisse de Saint Dyé sur Loire ayant grand peine à prélever les tailles, favorisaient les habitants de leur commune. D’où de nombreux abus, procès et difficultés de l’imposition.

Les citadins de Saint Dyé se défendent avec acharnement. Éternel problème que celui de l’assiette des tailles! C’était toujours l’exploitation de la terre qui fournissait la base de l’impôt et, dans ces conditions, la surtaxation des laboureurs était bien dans la  logique du système. Difficile alors de faire cohabiter ruraux et citadins, les cotes de ces derniers étant toujours infiniment moins élevées que celles des laboureurs.

Le processus de séparation va durer 26 ans de 1657 à 1683.

Les habitants de Maslives se plaignaient aussi de l’éloignement de l’église de Saint Dyé sur Loire causant des accidents considérables en ce que quelques enfants étaient morts sans sacrement de baptême et plusieurs habitants sans recevoir l’extrême onction.

Les corps des défunts étaient transportés à Saint Dyé sur Loire fort difficilement et les enfants n’avaient pas le temps d’aller jusque là pour l’instruction religieuse alors qu’une église existait à Maslives où toutes fonctions étaient accordées dès 1535.

Après enquête et visite du Seigneur Evêque de Chartres, le 12 novembre 1678 l’église et paroisse de Saint Dyé sur Loire fut séparée de l’église Saint Martin de Maslives avec le hameau du dit lieu et ceux de Boisse, l’Escuelle, Boimasson et métairie d’Ormetrou.

Maslives sera régie et gouvernée à l’avenir par un curé titulaire et la chapelle Saint Martin est érigée en paroisse en 1678.

Le père François Thierry, bachelier en théologie, devient curé de Maslives. Il officie dans la paroisse jusqu’en 1689. Il sera temporairement remplacé par le Prieur Lebon de Saint Dyé. Puis cette même année, le Père Arnoux prendra la charge de curé de Maslives…par permission de Rome.

Le 23 mai 1681, des collecteurs pour la levée de la taille sont nommés pour la commune de Maslives qui devint ainsi indépendante de Saint Dyé sur Loire par arrêt du conseil du roi le 19 décembre 1682.

En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Bracieux et au district de Blois.

En 1930, l’église, qui menace de s’écrouler, est fermée.

En 1934, l’église est en ruines et le 20 juillet le clocher s’effondre.

Après avis de l’architecte, le conseil municipal décide alors de démolir l’église afin de garantir la sécurité publique.

En l’an 1679, l’emplacement du cimetière est fixé à côté de l’église dans un espace enclos de haies. Pour éviter la profanation, le Seigneur Evêque de Chartres enjoint aux habitants de faire des murailles pour enclore le dit cimetière.

En 1891, le cimetière est transféré du milieu du bourg sur la route de l’Ecuelle et la construction de murs s’éffectue en 1892.

Les cloches reçoivent un prénom car elles sont considérées comme des personnes. En l’occurrence les cloches de Maslives ont reçu les prénoms des nobles locaux.

L’église Saint Martin de Maslives a reçu une cloche le 7 juin 1680 baptisée et prénommée « Jean-Baptiste Louise ».

  • Par Jean-Baptiste de Johanne de Saumery (né en 1678, âgé de 3 ans et parrain de cette cloche), comte de l’Orge, seigneur de Cormainville, guidon (premier grade d’officier supérieur) des gendarmes de la garde du Roi (la compagnie des gendarmes de la garde du Roi fut instituée par Henry IV en 1610) et lieutenant de Chambord.
  • Et par Louise de Johanne de Saumery, fille de Jacques de Johanne, marquis de Saumery, seigneur de Maslives, gouverneur de Blois, du château de Chambord et grand maître des eaux et forêts de l’Ile de France. Son épouse, Catherine Charron (mère de Marie) était la sœur de l’intendant d’Orléans et la belle-sœur de Colbert. Elle était enterrée au château de Saumery à Huisseau/ Cosson.Son tombeau ne serait plus dans l’enceinte de Saumery.

La commune de Maslives dépendait de ce comté.

Les comtes de Saumery s’appelaient et s’appellent encore « De Johanne de la Carre, marquis de Saumery »

Le 21 septembre 1680, une seconde cloche fut baptisée à Maslives du prénom de « Jean-Baptiste Marie ».

  • Par Jean-Baptiste de Johanne de la Carre de Saumery.
  • Et Marie de Johanne de la Carre de Saumery, comtesse de Cheverny par son père, fut gouvernante des filles du Duc d’Orléans lui-même régent de France. Elle était nièce de Jean-Baptiste Colbert, le contrôleur général des finances de Louis XIV, et fut mariée à Louis de Clermont, marquis de Montglas, ambassadeur au Danemark puis à Venise, gouverneur du duc de Chartres.

 

Comme la première cloche, cette seconde aurait été emportée à Mont-près-Chambord après l’écroulement de l’église de Maslives.

En 1905, le tramway de Blois à Beaugency (rive gauche) passe par Montlivault, Maslives et St Dyé.

Les Tramways électriques de Loir-et-Cher (TELC), ont construit et exploité un réseau de tramways dans le département de Loir et Cher à partir de 1910 jusqu’en 1934

En 1913-1914, le tramway de Blois à Cléry (Loiret) dessert Montlivault, Maslives et Saint Dyé.

 

La station de  » Maslives près Chambord » se tenait route de Saint Dyé, est transformée en maison d’habitation maintenant.

Pour faire face à une terrible épidémie de peste qui s’abat sur Marseille en 1720 et se propage sur tout le territoire, des mesures d’isolement s’imposent et un hôpital de lépreux est installé à Maslives au lieu-dit l’Ecuelle.

Cette maladrerie dépendait de Saint Lazare de Blois. Saint Dyé sur Loire refusant les lépreux sur ses terres, l’Ecuelle revint à Maslives.

Cette maladrerie vendue comme bien national en 1791 fut transformée en ferme. Il y reste quelques vestiges.

1870  Pas de référence à Maslives mais prise de Chambord par les Hessois :

Le 9 décembre 1870 Combat de Tavers et Ourcelles (hameau de Josnes)

Source: https://www.loire1870.fr

A la suite de la journée du 4 décembre 1870, les 2e et 3e divisions du 16e corps s’étaient retirées en désordre sur Mer.

Depuis ce temps, le général Chanzy les avait dirigées sur Blois, dont il avait confié la défense au général Barry, en lui intimant l’ordre de tenir jusqu’à la dernière extrémité.

Une brigade de la 3e division, sous les ordres du général Maurandy, doit traverser la Loire pour garder les abords de Blois sur la rive gauche.

Quelques compagnies de francs-tireurs, s’établissent dans le parc et le château de Chambord, de façon à défendre les deux routes qui descendent d’Orléans, dans la direction de Blois.

La XXVe division du IXe corps allemand, sous les ordres du prince Louis de Hesse, descendait, dès le 6 décembre, la route d’Orléans à Tours et couchait, le 8, à Saint-Laurent-des-Eaux.

Dans la nuit du 8, il reçoit l’ordre de presser son mouvement sur Blois, afin de repasser le fleuve sur ce point, et de prendre à revers la droite du général Chanzy.

Conformément à ces ordres, le prince de Hesse s’avance, dès le 9 au matin, contre le parc de Chambord, qu’il fallait occuper.

Par suite d’une négligence des francs-tireurs, les allemands entrent dans le parc et s’emparent du château. La division du général Maurandy, se heurte à l’avant-garde de la XXVe division vers Montlivault. Elle se replie en désordre abandonnant des canons.

1914-1918

18 noms sont inscrits sur le monument aux morts de la commune.

En 2018 la commune a commémoré l’armistice du 11 novembre 1918.

 

 

 

1940-1945

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Source : https://www.lefigaro.fr/culture/2009/10/14/03004-20091014ARTFIG00387-quand-la-joconde-voyageait-incognito-.php

Selon « le Figaro » du 14 octobre 2009 «Entre le 27 septembre 1938 et le 17 juin 1945, La Joconde voyagea dix fois, cachée dans une caisse à double paroi, et identifiée par le seul matricule «MNLP n° 0».

«C’est Jacques Jaujard, directeur des Musées nationaux, qui prit la décision d’exfiltrer une première fois Mona Lisa, en septembre 1938, après l’invasion des Sudètes par Hitler. Mais les accords de Munich semblent écarter le danger, et le tableau réintègre le Louvre au bout de trois jours. Un an plus tard, la guerre est déclarée. Les grands musées nationaux dressent la liste des tableaux et des sculptures devant être sauvés à tout prix. Ils craignent les bombardements, mais aussi les pillages allemands. Au gré des événements – débâcle, invasion, occupation de la zone libre, libération -, la caisse contenant La Joconde fuit et migre, comme les Français. Elle transitera par le château de Chambord – sorte de gare de triage pour les milliers d’œuvres en danger -, séjournera à Louvigny, à l’abbaye de Loc-Dieu, à Montauban, de nouveau à Chambord, pour finir la guerre à Montal, dans le Lot. Le 17 juin 1945, la toile retrouve enfin son mur parisien. 70 mois d’exil sans perdre son sourire». 

La police rurale est très ancienne puisqu’elle remonte au haut moyen-âge en la personne de son premier représentant dans l’histoire de France: le garde-champêtre. Les premières appellations du garde-champêtre sont messor, messilier, messaer. Tous ces noms signifient «messier» de messis», moisson. Celui qui garde les moissons. Il officie sur des juridictions seigneuriales et est l’ancêtre d’une longue lignée de gardes ruraux qui deviendront quelques siècles plus tard les gardes-champêtres d’aujourd’hui.

Sous Louis XIV, ces gardes ont, en plus de la surveillance de récoltes, le droit exclusif de chasser. Ils surveillent les territoires de chasse des seigneurs et exercent une police impitoyable envers les braconniers et les glaneurs. Leur comportement leur vaut une totale impopularité de la part du monde paysan.

La révolution de 1789 supprime le système féodal et la justice seigneuriale. Le monde rural découvre une grande liberté qui se traduit par des abus et un grand désordre qui durera longtemps.

En 1795, l’assemblée thermidorienne définit le statut de garde-champêtre le rendant obligatoire dans toutes les communes rurales de France. Ils doivent avoir au moins 25 ans, savoir lire et écrire, avoir une bonne condition physique, faire partie des vétérans nationaux ou d’anciens militaires pensionnés ou munis de congés pour blessures. Ils sont choisis par le maire en accord avec le conseil municipal et le sous-préfet de l’arrondissement. Le garde-champêtre doit prêter serment devant le juge de paix du canton, «de veiller à la conservation de toutes les propriétés qui sont sous la loi publique et de celles dont la garde leur est confiée». Il devient un agent de la force publique par son inscription au registre de la gendarmerie qui peut le requérir et avec qui il partage une mission de police commune: la surveillance des campagnes.

Le recrutement est difficile. Très mal rémunéré, le garde-champêtre devient l’homme à tout faire, aussi bien «crieur» avec son tambour que secrétaire de mairie ou cantonnier. Jusqu’en 1810, son image inspire souvent la moquerie, homme à tout faire, buveur notoire, roi des braconniers, ami des voleurs, ….

Sous Napoléon 1er (le 12 septembre 1800), un arrêté déclarait que les gardes-champêtres seraient désormais choisis parmi les vétérans des armées révolutionnaires et impériales n’ayant qu’une maigre pension pour survivre. Le garde-champêtre du XIXème siècle est armé. A partir de 1820, les gardes-champêtres sont dotés d’un fusil ou de pistolets comme les gendarmes. En plus de la surveillance des propriétés rurales et forestières ainsi que de la chasse, un accroissement des compétences leur est confié dont la plupart sont toujours en vigueur aujourd’hui.

Au XXème siècle, le garde-champêtre est toujours homme à tout faire. Il a le rôle de crieur public qui proclame à la cantonade, sur un roulement de tambour ou au son de trompe, diverses décisions officielles: arrêtés municipaux, décrets préfectoraux, ordre de mobilisation générale… Avec le maire et l’instituteur, le garde-champêtre est un personnage incontournable dans la vie du village. Il est reconnu par la population comme auxiliaire de la gendarmerie et du procureur. Les contrevenants le craignent.

Depuis 1958, la fonction de garde-champêtre n’est plus obligatoire dans les communes rurales et ils disparaissent progressivement à leur départ en retraite.

A Maslives, Monsieur Papineau qui habitait rue du Château d’eau exerça ce métier dans les années 50 puis fut remplacé par Monsieur Guy Pouplard du lieu-dit «L’Ecuelle» jusque dans les années 70. Des Maslivois se souviennent encore du garde-champêtre, avec son tambour, faisant le tour du village pour informer les habitants. Ce tambour, après quelques années passées dans le grenier de la mairie et un petit nettoyage, a repris sa place dans la salle du conseil.

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