Le girouet des communes du Val de Loire classées au patrimoine mondial de l’UNESCO est sur la place du Marché.
Sans église ni château, Maslives possède un patrimoine qui témoigne de l’industrie de ses habitants au fil des temps.
Sur une terre argileuse, elle possédait une tuilerie dont il ne reste aujourd’hui que le nom, au lieu-dit La Tuilerie. Le four à briques qui se tenait à la Tuilerie fut détruit à la fin du XIXe siècle.
La culture de la vigne s’est réduite mais subsiste encore au sein de l’AOP Cheverny. Elle a été très importante autrefois et a laissé des traces sur les cartes. Il faut entendre du lieu-dit Montajus le Mont à Jus, et les plans cadastraux révèlent un découpage du territoire en longues bandes étroites, correspondant à des rangs de vignes.
Les loges de vigne sont nombreuses autour du village. Elles servaient au repos du vigneron et de ses ouvriers et à entreposer du matériel.

La mairie a déménagé en 2013 dans une ancienne ferme du centre bourg, pour laisser tout le bâtiment mairie-école, du début du XXe siècle, à l’école du village qui était à l’étroit.
Le bâtiment de 1863 possède une belle façade à corniche ornée de deux écussons, sur cour. L’un porte la date de sa construction, l’autre les initiales RF. Il semblerait que ce genre de manifestations discrètes de ses opinions ou vœux, étaient alors fréquentes.

Cette maladrerie dépendait de Saint Lazare de Blois.
Saint-Dyé refusant les lépreux sur ses terres, l’Écuelle revint à Maslives au moment de la séparation des paroisses, ce qui lui donne ce contour si particulier et son ouverture sur la Loire.
Vendue comme bien national en 1791, elle fut transformée en ferme. Aujourd’hui, les deux bâtiments, l’hospice et la demeure des religieux hospitaliers, sont devenus des habitations, de part et d’autre du chemin de l’Écuelle. Selon la légende, un souterrain aurait autrefois relié les deux maisons.
Ils sont les témoins d’une activité importante de la région débutée après la 1ère guerre mondiale et ayant périclité dans les années 1980. Ces bâtiments devaient permettre de sécher naturellement, et le plus efficacement possible, une grande quantité de tabac. C’est le séchage « à la ficelle » du tabac qui y était pendu qui imposait leur haute stature. Il en subsiste à Maslives. Celui du centre bourg héberge aujourd’hui l’atelier du service technique communal.

En 1930, seulement 23% des communes disposent d’un réseau de distribution d’eau potable à domicile. En 1945, 70% des communes rurales ne sont toujours pas desservies. Il faut attendre la fin des années 1980 pour que la quasi-totalité des Français bénéficient de l’eau courante à domicile.

Les puits sont nombreux à Maslives et tous construits sur le même modèle, en forme d’obus ou en ogive.
Ils sont le plus souvent visibles de la voie publique, ont une profondeur de 15 à 20 mètres. Ils sont, pour la plupart, encore en eau, de l’hiver à la fin du printemps.
Ce n’est qu’à partir de la fin du XIXe siècle que le bourg de Maslives a pris son dessin actuel, à l’intersection des deux axes routiers principaux.
Auparavant, le village était composé de deux hameaux, le Bout d’en haut, autour du Moulin, et le Bout d’en bas, groupé autour de l’église et du cimetière. C’est entre les actuelles rue de la Taille Meury, rue Basse et rue du Puits Casseau que se trouve le cœur historique du village.

Enchevêtrement d’habitat serré, ce pâté de maison a longtemps eu un seul propriétaire, Monsieur Porcher, éleveur de cochons, comme son nom l’indique.
La famille, prospère, a fini par abandonner les maisons anciennes, louées notamment à ses ouvriers, pour s’installer, en 1921, dans une maison haute et cossue construite en 1873 à l’emplacement de l’ancien presbytère. Elle a laissé sa marque aux entrées du quartier, visible au 12, rue de Chambord et au 1, rue de la Taille Meury.
Au milieu des années 1970, Monsieur Sinet, agriculteur produisant des œufs, diversifie son activité en utilisant une partie de sa production pour une fabrication artisanale de biscuits. Il s’agit de la recette ancienne d’un biscuit aux raisins et au rhum, le palet solognot. C’est ainsi que naissent, en 1978, l’atelier de biscuiterie puis la boutique qui s’appellent d’abord « le Palet Solognot ». L’entreprise grandit, la gamme se diversifie mais le petit palet aux raisins reste le produit phare.

Le nom change en 2020 lorsque l’entreprise est vendue. Elle s’installe dans des locaux nouveaux, plus modernes et confortables, inaugurés en 2022. 11 boutiques, réparties sur le territoire touristique de Chambord, distribuent ses biscuits.
La Charrette Renversée est une réalisation confiée par la Communauté de communes du Grand Chambord à l’atelier d’architectes et de paysagistes Quand même. Elle est l’une des installations créées dans le cadre de l’Odyssée du Grand Chambord, projet culturel de territoire initié en 2016 et reposant sur la participation des habitants.
Crédit photo « © Quand même »
Sur décision de François 1er, la construction du château de Chambord débute en 1519. Les blocs de tuffeau dont celui-ci est constitué parviennent en bateaux jusqu’à Saint-Dyé-sur-Loire puis traversent, en charrettes, le bourg de Maslives. Une charrette se renverse et les blocs tombés sont abandonnés, créant un belvédère, unique point de vue permettant de découvrir le château depuis l’extérieur de son enceinte.
Découvrir le paysage et Chambord autrement
En proposant aux habitants et aux touristes une nouvelle destination de promenade depuis le bourg jusqu’au site du Montajus, au pied du mur de Chambord, la Charrette renversée met en valeur le paysage particulier de ce site modelé par les pratiques agricoles, la culture de la vigne, l’élevage bovin et surtout par l’omniprésence du mur d’enceinte du Domaine. Celui-ci joue un rôle dans la perception du paysage, en cachant derrière lui « l’invisible » : le château niché dans son écrin forestier. 500 ans après sa création, le belvédère propose un nouveau point de vue sur le monument.
Comment s’y rendre ?
Un balisage permet de découvrir l’installation en empruntant les chemins publics dans le cadre d’une boucle à pied d’une heure. Le plan de départ se trouve sur la Place du marché, au centre du village. Il est également possible de s’y rendre en suivant, durant une dizaine de minutes, le mur de Chambord depuis la porte située au pavillon de Saint-Dyé-sur-Loire.